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Citations de Pierre Daninos (136)


Pierre Daninos
Le baiser est en amour ce qu'est le thermomètre en médecine. Sans lui, on ne se rendrait jamais exactement compte de la gravité de son état.
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Vessies - Personne n'en a jamais vu qui ressemblent à des lanternes, mais tout le monde en parle.
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Ici comme là, pourtant, même si l'on ignore tout d'Austerlitz ou de la Berezina, le nom de Napoléon vient aussitôt sur les lèvres. Un peu comme ces citoyens du Paraguay ou de Tasmanie qui, sans être jamais allés à Paris, récitent la tour Eiffel, Montmartre et les Folies-Bergère.
Le phénomène est analogue là même où Napoléon a laissé le plus mauvais souvenir.
Il y a des pays de l'Est où l'on dit encore à un enfant turbulent :
- Si tu n'es pas sage, Napoléon va venir!
Il en est d'autres (Portugal) où, dans certaines provinces, les mères menacent toujours leurs enfants récalcitrants d'appeler o Maneto (le Manchot), sobriquet d'un officier de Napoléon dont les atrocités ont fait un croquemitaine.
En Espagne, où l'on célèbre le 2 mai (date de l'insurrection nationale de 1808 contre Napoléon) comme nous la Libération, on peut encore lire dans les catéchismes de l'époque, rédigés sous la forme classique de questions et de réponses :
- Quel est l'ennemi de notre félicité?
- L'empereur des Français.
- Qui est cet homme?
- Le sujet de tous nos maux, la fin de tout bien, le détenteur de tous les vices. (...)
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Regardez un Anglais manger. C'est à peine si vous voyez son bras remuer. On dirait qu'il ne mange pas (peut-on dire dire, d'ailleurs, qu'il mange ?) et que ses aliments sont portés au palais par l'Intelligence Service. Il y aurait un planisphère du geste à dresser. On verrait que le bras humain, immobile à Bornemouth commence à bouger à Calais, s'agite à Paris et tourne frénétiquement à Rome, où il devient l'hélice de la pensée.
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Les Anglais ont des rites pour le thé et des habitudes pour l'amour. Les Français prennent pour l'amour les soins que nous réservons au thé.
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Il faut cependant leur rendre cette justice : ce sont les champions de "l'Après vous, je n'en ferai rien."
Les Français, qui, on l'a vu, consacrent une partie appréciable de leur journée à la poignée de main, passent également un temps considérable à se prier réciproquement d'entrer dans leurs maisons. Les uns prient les autres d'entrer, les autres jurent qu'ils n'en feront rien. Les premiers disent : "Moi non plus." Et, de fil en aiguille, les Français ont passé (environ) trois siècles et demi depuis Charlemagne sur le pas de leurs portes. On est même étonné d'en trouver quelques-uns chez eux.
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Pour me remettre au point en changeant de registre, j'ai écouté la radio. Franchement, il, est difficile de comprendre un pays où personne ne semble apte à s'entendre avec quiconque et où tout le monde dit : "D'accord !" Je perds plus encore mon équilibre de cavalier sous l'avalanche de vos paradoxes : "Ce qui est important dans ce livre, déclarait un expert à la radio, ce n'est pas ce qui y est, c'est ce qui n'y est pas."
Pour affirmer ensuite : "Seul l'impubliable mérite d'être publié."
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S'il nous fallait résumer ce livre en quatre mots - quitte, en y parvenant, à prouver qu'il était inutile d'en écrire davantage - nous dirions qu'il s'agit de montrer "comment on apprend l'Histoire sur la Terre" (pour ne pas dire "je", on dit "nous", comme le pape).
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J'ai grandi à l'ombre de grands arbres familiers : les principes...
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Bruges tout entière a envahi ma chambre. Bruges me distille par fil sa mélancolie. J'étais embrumé. Je me sens embrugé.
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Les Français, qui confondaient déjà Rio de Janeiro avec Buenos Aires, finissent par se perdre chez eux.
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« La plupart des automobiles du monde marchent à l'essence. Les autos françaises marchent au klaxon. Surtout quand elles sont arrêtées. »


« Les parents français sont plutôt vexés si leur fils ne donne pas des signes d'intelligence précoce. Les Anglais sont inquiets s'il en manifeste. »
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Si vous voulez obtenir quelque chose, adressez-vous à quelqu’un de très occupé : les autres n’ont pas le temps.
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Existe-t-il, simplement, des esprits calmes qui répondent aux trois interrogations de base de l'information : où, quand, comment?
Là encore, l'Histoire rejoint le quotidien - les quotidiens. Car enfin, entre les peuples qui annoncent dans leurs journaux qu'Un tel est décédé hier à la suite d'une longue et douloureuse maladie - et ceux qui précisent qu'il est mort à 18 h 45 d'un cancer du foie à l'hôpital Mark Hopkins, quels sont les plus aptes à renseigner ceux qui restent? (I)
(I) En 1973, un major britannique avait fait, dans ses Carnets, la même comparaison en examinant certaines formules par lesquelles les vivants s'emparent des morts. Manquait à son tableau celle employée par l'Agence Tass pour annoncer que M. Anastase Mikoyan, ancien président du Soviet Suprême, était décédé "des suites d'une longue et grave maladie". On ne saurait mieux dire qu'entre toutes les maladies qui entraînent la mort il en est qui sont sans gravité.
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Il y a, au fond de beaucoup de Français, un Fangio qui sommeille et que réveille le simple contact du pied sur l'accélérateur. Le citoyen paisible qui vous a obligeamment invité à prendre place dans sa voiture peut se métamorphoser sous vos yeux en pilote démoniaque. Jérôme Charnelet, ce bon père de famille qui n'écraserait pas une mouche contre une vitre, est tout prêt à écraser un piéton au kilomètre pourvu qu'il se sente dans son droit.
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Il n'est pas interdit de penser que si l'Angleterre n'a pas été envahie depuis 1066, c'est que les étrangers redoutent d'avoir à y passer un dimanche.
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Existe-t-il simplement, des esprits calmes qui répondent aux trois interrogations de base de l'information : où, quand, comment ?
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Le délire verbal continue : les soldats de l'an II répondent toujours "Présents!"; le cadavre de Robespierre - un nom à tout casser - passe de main en main, brandi tantôt comme un suppôt de la réaction, tantôt comme le plus pur des révolutionnaires. Un parlementaire peut bien s'écrier : "C'est le 9 thermidor!" ou : "C'est un 18 brumaire!"... combien de ses collègues, sur 350, savent exactement ce qui s'est passé ce jour-là? Ca n'a pas d'importance, le nom sonne bien, la date est bonne, l'effet immanquable.
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La meilleure preuve que ce n'est pas commode d'être Français, c'est que les Français eux-mêmes n'y arrivent pas toujours.
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Pour en revenir aux Parisiens adultes, ils seraient à peu près compréhensibles pour un Anglais si beaucoup d'entre eux ne se croyaient obligés de truffer leurs phrases de mots anglo-saxons qui font bien pour les Français, mais mal aux Britanniques.
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