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"On ne peut pas se laisser faire": les passagers quotidiens du TGV en grève des contrôles contre les hausses de tarifs

Réunis en collectif, les abonnés TGV Max Actif et TGV Max Actif+ ont décidé ce mercredi de ne pas présenter leurs titres de transport lors des contrôles pour protester contre l'inflation de ces abonnements.

Après une augmentation de 5 à 10% en 2023 et à nouveau de 5 à 10% en ce début d'année, les 20.000 abonnés des Forfaits TGV Max Actif et TGV Max Actif+ affichent leur colère.

Ces forfaits, très prisés des télétravailleurs, permettent de prendre le TGV plusieurs fois par semaine sur une même liaison (deux ou trois allers-retours pour le premier, quatre à cinq pour le second).

L'invité de Charles Matin : Hausse des tarifs SNCF, les abonnés TGV en grève - 07/02
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"Une évolution tarifaire est nécessaire dans un contexte de très fort développement des usages liés au télétravail", justifie SNCF Voyageurs qui a annoncé cette augmentation en novembre dernier.

L'opérateur précise que sur un abonnement Max Actif entre Paris et Lyon, le tarif mensuel passe donc de 360 à 396 euros par exemple, soit un aller simple en seconde classe à 18 euros en moyenne contre "entre 40 et 45 euros en moyenne" pour un billet classique.

Il ajoute avoir clairement communiqué par deux fois auprès des abonnés sur cette hausse, notamment par courrier.

"Bloquer les trains", s'il le faut

Mais pour ces abonnés, ces deux augmentations successives sont inacceptables. Réunis en collectif, ils ont décidé ce mercredi de ne pas présenter leurs titres de transport lors des contrôles pour protester contre l'inflation de ces abonnements.

Car si le prix de cet abonnement (qui varie en fonction du trajet) est financé en partie par l'employeur, le reste à charge n'est pas négligeable et il augmente donc pour ces grands voyageurs.

"Les contrôleurs sont plus à l'écoute et nous comprennent même, alors que la direction de la SNCF ne nous entend pas", assure Nicolas Nivert, porte-parole de l'association d'usagers de la ligne TGV Tours-Paris à nos confrères de RMC.

"Descendre sur les voies, c'est le stade ultime. On ne peut pas se laisser faire", menace-t-il.

"Nous sommes prêts à aller plus loin pour être entendus en descendant sur les voies et bloquer les trains. Ce serait dommage d'en arriver là", ajoute David Charretier, président de cette association.

Cette association espère également pourvoir interpeller le gouvernement sur cette question. Mais en l'absence de ministre des Transports, c'est pour le moment compliqué…

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business