Ukraine : l'une des femmes de la maternité bombardée à Marioupol, et son bébé, sont décédés

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Ukraine : l'une des femmes de la maternité bombardée à Marioupol, et son bébé, sont décédés

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Cette femme a été évacuée de la maternité de Marioupol après le bombardement mercredi et est décédée dans un autre hôpital.
Cette femme a été évacuée de la maternité de Marioupol après le bombardement mercredi et est décédée dans un autre hôpital.
- Capture d'écran Youtube Associated Press

Une femme, photographiée mercredi sur une civière dans l'évacuation de la maternité de Marioupol, et son bébé, sont décédés, rapporte l'agence de presse américaine AP. Les photos de ces victimes civiles du bombardement de la ville portuaire avaient été dénoncées comme "fake" par la Russie.

C'est l'une des plus dures images illustrant l'impact de la guerre sur les civils en Ukraine. Une femme enceinte, encore consciente, en train d'être transportée par des secouristes sur une civière, à travers les décombres, vers une ambulance, tenant son ventre comme pour sauver l'enfant qu'elle portait. La photo qui a fait le tour du monde a été prise mercredi. Une vidéo montre également son évacuation. 

Amenée dans un autre hôpital plus proche de la ligne de front, elle n'a pas survécu, a révélé l'agence de presse américaine AP, malgré les tentatives de la maintenir en vie. "Plus de 30 minutes de réanimation de la mère n'ont pas donné de résultats", a déclaré le chirurgien qui s'est occupée d'elle, expliquant qu'il l'avait trouvé avec le bassin écrasé et la hanche détachée. Les médecins ont pratiqué une césarienne mais son bébé n'a montré "aucun signe de vie".  

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Il ne s'agit pas de la femme photographiée dans cette même maternité par le même reporter et qui s'est retrouvée au cœur d'une guerre d'images entre l'Ukraine et la Russie. 

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Marioupol pilonné par les forces russes

Dévastée par près de deux semaines de siège, la cité portuaire de Marioupol, stratégique car située entre la Russie et la Crimée, est régulièrement visée par les bombardements de l'armée russe. Mercredi, cet hôpital et sa maternité avaient été touchés dans cette ville du sud-est, faisant au moins trois morts sur le coup et de nombreux blessés. 

L'Ukraine a accusé le régime de Vladimir Poutine de commettre des crimes de guerre et de nombreux dirigeants ont condamné cette attaque. La Russie avait dénoncé une "mise en scène", expliquant notamment qu'il n'y avait "pas d'enfants ni de mères" dans la maternité, "chassés dehors par des combattants néo-nazis" et que les photos des victimes étaient "fake"

En fin de semaine dernière, une polémique a d'ailleurs éclaté autour de l'image d'une autre femme hospitalisée dans la maternité, qui n'est pas celle qui est décédée après le bombardement. Il s'agit d'une influenceuse, Marianna Podgurskaya, née à Marioupol, accusée d'avoir "joué le rôle d'une femme enceinte". Elle est toujours dans la ville et "a accouché d'une petite fille" jeudi soir, a rapporté une journaliste indépendante sur Twitter.  

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