ENTREPRISELe PDG d’Ubisoft promet un « changement structurel » contre le harcèlement

Après les accusations de harcèlement chez Ubisoft, son PDG promet un « changement structurel »

ENTREPRISE« Nos valeurs (...) ne tolèrent aucun comportement toxique » a dit Yves Guillemot à ses employé(e)s qui ont porté de graves accusations au sein de l'entreprise de jeu vidéo
Yves Guillemot et un
Yves Guillemot et un  - ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Fini de jouer. Le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, a promis jeudi soir à ses salariés un « changement structurel » au sein de l’entreprise après que certains de ses cadres eurent été visés par accusations d’agression et harcèlement sexuels.

L’éditeur français de jeux vidéo, l’un des poids lourds mondiaux du secteur, avait annoncé la semaine dernière des enquêtes internes, alors que s’amassaient les témoignages sur le sexisme et les atteintes aux femmes dans ce milieu très masculin.

Une ex-employée expliquait qu’un collègue lui avait demandé une fellation lors d’une soirée alors qu’elle travaillait encore à son bureau, d’autres relataient que tel directeur créatif du studio de Montréal avait « léché le visage » d’une collaboratrice lors d’une fête d’entreprise.

Des situations « inacceptables »

« Les situations que certaines et certains d’entre vous ont vécues ou dont vous avez été témoins sont inacceptables », a écrit le PDG d’Ubisoft aux 18.000 salariés du groupe dans le monde.

« Je tiens à dire à ceux qui ont pris la parole ou qui ont soutenu des collègues : vous êtes entendus et vous contribuez à conduire les changements nécessaires au sein de l’entreprise », ajoute-t-il, promettant des « changements fondamentaux » mis en œuvre « très rapidement, à tous les niveaux ».

Il annonce avoir « décidé de revoir la composition de notre département éditorial, de transformer nos processus RH, et de responsabiliser davantage tous nos managers sur ces sujets ». Contacté par l’AFP, le service de presse d’Ubisoft n’était pas en mesure d’indiquer jeudi soir si des personnes avaient été mises à pied.

« Pas des ajustements à la marge »

« Nous ne visons pas des ajustements à la marge. Ce que nous voulons mettre en œuvre est un changement structurel au sein d’Ubisoft, en totale adéquation avec nos valeurs qui ne tolèrent aucun comportement toxique et veillent à ce que chacun se sente en sécurité pour s’exprimer », insiste le PDG dans son message.

Il évoque notamment la mise en place de « groupes d’écoute », d’un questionnaire anonyme, ainsi que d’une plateforme d’alerte confidentielle en ligne nommée Whispli « permettant aux employés ainsi qu’aux personnes externes de signaler tout harcèlement, discrimination et autre comportement inapproprié ».

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