«Prison Break»: «J'ai appelé la chaîne pour que la série revienne»
SÉRIE TV•«Prison Break» revient pour une saison événement de neuf épisodes, et c'est un peu beaucoup grâce l'un de ses acteurs principaux Dominic Purcell...Propos recueillis par Vincent Jule
Après X-Files, Gilmore Girls, La fête à la maison et avant Twin Peaks, c’est autour de Prison Break de faire son retour à la télévision. Bien que récente (elle s’est arrêtée en 2009), la série n’en est pas moins devenue culte au bout d’une saison… et tout le monde a fait mine d’oublier les trois suivantes ( et le générique français de Faf Larage). Toujours est-il que la chaîne américaine Fox a pensé qu’après 24 heures chrono et sa suite 24 : Legacy, il était temps de ramener Prison Break. Selon l’acteur Dominic Purcell, il ne faut pas écarter un petit effet Netflix et le fait que les nouvelles générations ont découvert et bingewatché la série sur la plate-forme de streaming vidéo.
Il est malin l’interprète de Lincoln Burrows, puisqu’il est à l’origine de cette résurrection, de cette saison 5, avec son pote à la vie et frère à l’écran Wentworth Miller - ils jouent également ensemble dans la série Legends of Tomorrow. Mardi soir sur Fox et bientôt sur M6, Dominic Purcell inverse les rôles de la série originale, car cette fois c’est lui, Lincoln, qui fera tout pour sortir Michael de prison. Invité du Comic Con Paris en octobre 2016, il dévoile son plan à 20 Minutes.
Prison Break avait jusque-là quatre saisons, mais combien étaient vraiment nécessaires ?
La première saison est de fait la plus importante. S’il ne fallait en garder qu’une, ce serait celle-ci. « Period. » Face au succès, la chaîne Fox a voulu en faire une deuxième, ce qui finalement faisait sens. Mais la série a pris de l’ampleur, et c’est aussi devenu une question économique. Le studio voulait continuer coûte que coûte, et on a eu quatre saisons.
Comment avez-vous réagi lorsque vous avez reçu le coup de fil pour la saison 5 ?
En fait, c’est moi qui ai donné le fameux coup de fil. Enfin moi et Wentworth Miller. Vous savez sans doute que nous sommes très proches dans la vie, et nous avions envie de faire revenir Lincoln Burrows et Michael Scofield, de refaire une saison de Prison Break. Nous avons donc approché le studio, et devinez quoi, ils ont dit oui. Quelle surprise, non ? (rires) Prison Break est une série culte, iconique, il était certain que son retour ferait l’événement, partout dans le monde. Nous sommes partis de cette idée.
Une bonne saison de Prison Break, c’est forcément une prison et une évasion, non ?
Je suis bien d’accord. Et cela n’a pas toujours été le cas, mais bon… Avec ses neuf nouveaux épisodes, nous retournons au schéma de la saison 1. Sauf que les rôles sont inversés. Lincoln apprend par T-Bag, ce qui est déjà ironique quand on connaît leur passé commun, que Michael est peut-être en vie. Il n’y croit pas, mais sa curiosité le pousse à enquêter, jusqu’au Moyen-Orient et au Yémen. Il découvre que son frère est bel et bien vivant, mais derrière les barreaux. Pourquoi ? Comment ? Il va alors tout faire pour le libérer, et découvrir la vérité. Terrorisme, Etat islamique, conspiration… Il y a de tout ça dans cette nouvelle saison.
aEt des tatouages ? Mais cette fois, c’est vous qui les portez ?
Ah ah, non, je n’ai pas de tatouages. Enfin, j’en ai des vrais, mais ce ne sont pas les plans d’une prison.
Vous êtes un peu le héros principal de ce retour ?
C’est exactement ça, et je dois dire que c’est assez grisant pour moi. Le premier épisode tourne ainsi quasiment entièrement autour de ce qui m’est arrivé depuis la fin de la série, mes retrouvailles avec les autres personnages et bien sûr avec Michael. Que les fans se rassurent : Michael est bien là dès le début.
Les fans vous attendent d’ailleurs au tournant sur cette question : la résurrection de Michael.
Ne vous inquiétez pas, nous sommes sûrs de nous, nous avons un plan. Tout sera expliqué, tout a un sens. Mais je ne peux rien vous dire pour l’instant.
Aviez-vous à l’esprit de corriger certaines erreurs commises dans la série ?
La saison 1 était parfaite, la seconde aussi. C’est à partir de la troisième que les choses ont commencé à changer, à se gâter. Et en quatrième saison, il était clair que la série s’essoufflait, manquait de panache et s’était un peu perdue en chemin. Mais ce nouveau Prison Break est plus proche de la première… des premières saisons. C’est un vrai retour, un retour aux sources.
Sinon, ça va ? Car vous avez failli mourir sur le tournage.
Une barre de fer m’est tombée sur la tête, de dix mètres de hauteur. Vous pouvez voir la cicatrice là [on peut la voir en effet, eurk]. Elle m’a fendu le crâne, cassé le nez. Les docteurs ont tout remis en place, mais ont dû déplacer du cartilage. Donc mon nez n’est pas exactement le même qu’avant, mais je retourne bientôt sur le billard. Mais sinon, ça va. (rires)
aTwin Peaks, X-Files, La fête à la maison et maintenant Prison Break, vous pensez quoi de tous ces « revivals » ?
On ne pas se mentir, ces suites, remakes et reboots sont avant tout une nouvelle manière de faire de l’argent. L’idée est de revenir à des shows qui étaient des succès, et de les revisiter. Mais attention sans les dénaturer et sans saturer le spectateur. C’est pourquoi ils sont le plus souvent envisagés comme des mini-séries de 10 épisodes. Un dernier tour de piste, et bye bye. Mais lorsque tous les talents d’origine, studio, créateur, acteurs se donnent rendez-vous comme c’est le cas pour Prison break, c’est pour rendre justice à la série.
aSujets liés